* PAT >> BLOG D'RANNER*





Pat                                  Cédric


Vendredi 2 février 2018 


D’ranneuses, D’ranneurs...
…mes Ami(e)s….ma Tribu !!!

Il y a tout juste 10 ans, en décembre 2007, quand Pascal que je connaissais à peine m’a proposé de participer au Marathon de New-York (qui aurait lieu 2 ans plus tard en 2009), je n’imaginais  pas une seconde dans quelle aventure j’allais m’embarquer…

Les années ont passé, le blog s’est allongé…850 articles, en essayant de n’oublier personne, qui de la simple sortie du week-end au plus fabuleux exploits de D’ranners coureurs-marathoniens, super-trailers, ou mini D’ranners-Académiciens…..des milliers de photos, plus de 115 vidéos, des liens à foison vers ce qui peut simplifier une information, voire une inscription. 

Dix ans, c’est une belle décade, un chiffre bien rond pour respirer un peu. L’idée n’était pas de vous laisser en panne, mais plutôt de me trouver un remplaçant, quelqu’un de confiance, qui saurait aussi ….être un peu dingo de photo !!!

Au cours de l’année passée, l’idée a fait son chemin et j’ai trouvé mon alter égo…

Cédric, à qui j’ai donc remis les clefs du topo et qui a donc également dans sa main greffé sa GoPro, à déjà pris le relais sur le nouveau blog.

Mais retrouvez ici d'un clic tout l'historique.

Très chaleureusement je vouzembrass….
…..bizzzz de vieux Trailer !!!

Pat 







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Pour décompresser je n'avais rien trouvé de mieux que de courir. Entre midi et deux si le travail me le permettait. Le soir aussi, même tard aux derniers rayons du soleil.

Mais c'est au petit matin que la sensation était la plus extraordinaire.
Je savourais avant tout le monde l’instant, celui où le jour allait naître et sur des millions d’individus, je serais le premier à le percevoir : l’astre incandescent.

Tout respirait le renouveau, les arbres, la terre, l'eau de la rivière
....... je me sentais revivre, ….libre…

Ce matin de fin d’hiver j’ai emprunté la route sinueuse qui serpente du grand champ vers la rivière.

...............instant privilégié !


A L’AUBE…...

L’aube à peine amorcée
Naissait là-bas, loin devant.
Le labour respirait alors,
Tranché en son mi-temps
D’un long ruban d’ asphalt.
La rivière transpirait encore
Sous la morsure de la gelée,
Vaporeuse et nacrée.

Belle et douce, à peine éveillée,
La nature attendait l’instant,
Instant où l’astre incandescent
Se glisserait hors de la brume.
Ombre de mon corps en mouvement,
S’allongeant sur le long ruban,
Le long ruban d’ asphalt
Coupant le labour en son mi-temps.

Hors de la brume, les arbres élancés
Avaient été les premier à la voir,
L’aube à peine amorcée,
Là-bas, loin devant.  

                                                                                                               




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       "MIRAGE"…………


À l’aube, Le CAPteur (*) avait fignolé son programme de la journée. Soit quelques centaines de kilomètres à courir sur la caillasse et le sable brûlant.



Il avalait les distances qui le mèneraient jusqu’à la mer et retour, et s’était promis de rentrer avant la nuit. Il avait bu quelques gorgées d’eau salée, et déjà au soleil levant, avait du de son front éponger les perles d’eau nacrée. Les chaussures de feuillage tressé s’appliquaient parfaitement aux contours d’un sol aride et anguleux. 



La volonté de l’homme se mesure à sa capacité à aller au bout des ses rêves, sans compromis, sans diverger. Il filait tel l’animal, contrôlant son souffle ou parfois, dans une montée soudaine, soufflant tel le phoque se hissant sur la banquise. Mais il en avait vu d’autres, et reprenait contrôle de la belle mécanique, glissant parfois un œil à l’appareil lui servant de cardio. Il était dans les temps. Et de son programme, et de son déroulement. Il était content, bien que le trajet fut long et périlleux. 



Puis le sol changea de position pour s’incliner lentement. Il gravit la dune,  pour chercher un repère, un indice sur la suite du chemin à parcourir, couru le long de la crête, et tournant légèrement la tête vers la mer, soudainement au loin la vit.



Tout en bas, perdue dans la calanque dans ce recoin inhospitalier, au bord de la mer bleue, la jeune femme brune à la longue jupe fendue baladait ses pieds nus sur un sable blanc.



De la course ou l’émoi, il dut promptement faire le choix. Il épongea à nouveau son front, remisa à fond de cales ses ambitions, …les projets, …les promesses et provisoirement son programme de champion. Il calcula le temps, jaugea à l’emporte pièce des efforts à fournir ensuite pour revenir avant la nuit. Son esprit virevoltait autour de la longue jupe fendue.


Il rattraperait le temps perdu, plus tard, ………les quelques heures avant le coucher du soleil devraient lui suffire pour le retour.

Cardio à quatre cent pulsations, jamais il n’avait couru aussi vite. De son cœur il mit en branle l’accélérateur à particules. Ne se soucia plus s’il avait assez bu. Il couru à perdre haleine. La brune était encore un point sur l’horizon, mais il pouvait tout de même distinguer, de la belle, ….les pieds nus.

Elle était maintenant à mi-hanche dans le flot bleu, poitrine gonflée, les yeux opaline, la lèvre pulpeuse. Et d’avance il savourait tous les instants, depuis le baiser de la connaissance jusqu’a l‘étreinte de l’adieu

Il arriva sur le sable blanc, épuisé mais heureux, souffla, et releva la tête….. 

Un instant d’émoi, …..un choc, ….contenir la brutale émotion !! …Il fouilla le flot bleu,….. puis la mer toute entière. 

À la nuit tombante, à l’instant même ou il aurait du profiter de l’amitié, racontant à la cantonade, de sa journée la galère, il dut se rendre à l’évidence, ....... plus une trace sur le sable blanc, .....rien sur le sable nu,……..si ce n’est une sandale de vair de la brune disparue……
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Mirage:
..les sentiers de l'écriture y mènent parfois…….

CAPteur (*): Coureur à Pied






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Comme tout le monde il m’arrive parfois « d’avoir les boules » parce que rien ne va.
Bobos de la vie de tous les jours, petits tracas indéfinissables…mais qui finissent par pourrir la journée. Pas envie de me lever le matin, pas envie d’aller courir, même si la Course à Pied fait partie de ma vie.
J’y vais , j’y vais pas ?!?...j'sais pas !

Je sais pourtant qu’une fois dans mes ‘’baskets’’, passé les premiers kilomètres et les premières envies de tout envoyer balader et de rentrer, viendra le moment où, dans la tête, tout sera plus clair………

C.A.P.eur


J’irai courir sur la dune
Là où nul n’a posé le pas,
Le sable fluide coulera dune à dune
Effaçant d’un souffle ma trace,
Et si longtemps la peine me fait grâce
De tout mon poids jour à jour
Le pied lourd pèsera sur les grains
Jusqu’à moudre une à une
Les griffures du matin






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